L'enseignement spécial.

Les humanités classiques convenaient mal aux enfants que leurs parents destinaient à

l'agriculture, au commerce ou à l'industrie. L'enseignement spécial, crée en 1863, a été rebaptisé « moderne » en 1891. Il préparait en un temps plus court aux professions industrielles et commerciales.

En France en 1880, les deux tiers des élèves dont l'origine familiale est connue viennent de l'agriculture, du commerce et de l'industrie. 72% de ceux dont on connaît l'orientation se dirigent vers ces branches d'activité : l'enseignement spécial débouchait donc sur la vie active. Le Baccalauréat de l'enseignement spécial ne fut jamais recherché : la clientèle de cet enseignement ne visait pas aux diplômes. Elle allait chercher dans les lycées et collèges des connaissances pratiques et immédiatement utilisables : rudiments de français, de langues étrangères, de calcul, de comptabilité, de géographie. Notez la forte proportion d'élèves internes, donc extérieurs à la commune, dans cette voie au collège, en 1888.

De 1881 à 1902, l'enseignement spécial, rebaptisé moderne en 1891, a été progressivement intégré à l'enseignement secondaire : en 1902, cet enseignement a disparu en tant que tel en devenant une section moderne de l'enseignement secondaire. La section B du premier cycle, sans latin, et la section D du second (langues-sciences), recueillent l'héritage de l'enseignement moderne.

 

structureenseignementapres1902