Lieux de mémoire de l'Oise.

Le wagon et la clairière de l’Armistice :

 

La Convention d’armistice mettant fin à la Grande Guerre, a été signée le 11 novembre 1918 dans un wagon transformé en bureau, à proximité de la gare de Rethondes. La délégation franco-britannique que rencontrent les plénipotentiaires allemands, est dirigée par le Maréchal Foch.

En 1922, la clairière est aménagée : une statue du Maréchal Foch et un monument offert par les Alsaciens et Lorrains y sont érigés (voir le diaporama) ; le wagon utilisé pour la signature de la Convention de l’armistice, est installé dans un musée construit en 1927.

Lorsque Hitler impose à la délégation française que la signature de la Convention d’Armistice du 22 juin 1940 ait lieu à l’endroit même où était installé le Maréchal Foch en novembre 1918, le wagon est sorti du musée. Puis Hitler donne l’ordre d’emmener ce wagon en Allemagne ; il y sera détruit à cause de bombardements au cours de la Deuxième Guerre Mondiale.

Le wagon actuellement exposé au musée de Rethondes n’est donc pas le wagon d’origine, mais un wagon identique.

 

La ferme de Quennevières à Moulin-sous-Touvent

 

Après sa défaite de la bataille de la Marne, début septembre 1914, l'armée allemande se replie et se fortifie en creusant les premières tranchées au Nord de l'Aisne. L'armée française cherche à la repousser davantage mi-septembre, dans la direction de Noyon.

Le soldat René Louette est porté disparu le 14 septembre, à Moulin-sur-Touvent, sur le plateau de la ferme de Touvent, lors de la progression du 307e RI.

Le sergent André Foucaud, du 278e RI, est tué dans la ferme de Quennevières, le 20 septembre, lors d'une attaque nocturne des Allemands qui, profitant du fait que l'armée française n'a pas encore consolidé ses positions, anéantit pratiquement tout le régiment.

Les Français creusent alors des tranchées à leur tour. Le front, ici comme ailleurs, est en train de se figer pour trois années.

La ferme de Quennevières sera, en 1915, au centre d'une terrible offensive française, avec l'un des premiers emplois, par les Français, des gaz de combat et le sacrifice des régiments de Zouaves.

La carte des combats près de la ferme de Quennevières.