Winston Churchill et Blenheim

Winston Churchill est né au château de Blenheim le 30 novembre 1874. Son grand père porte le titre de duc de Marlborough et est le propriétaire du domaine. A sa mort, c’est l’oncle de Churchill qui hérite de tout, en tant que fils ainé. Ainsi, appartenant à une branche cadette, Winston Churchill ne peut porter que le titre honorifique de Sir, en 1953, son père seul pouvant porter celui de Lord, et encore de manière purement honorifique également. Winston Churchill n’a donc presque pas vécu au château de Blenheim, mais il y demanda la main de sa femme, Clémentine Hozier, en 1908, dans le temple de Diane. Sa mère, elle, américaine, était l’héritière du propriétaire du New York Times.

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              Consuelo Vanderbilt and Winston Churchill at Blenheim Palace, 1902

Enfant turbulent, médiocre à l’école, surtout par rapport à sa condition sociale, son père exclue pour lui les études classiques de l’aristocratie britannique et la carrière politique. Il le destine à la carrière militaire : il réussit à sa troisième tentative seulement l’entrée à l’académie militaire de Sandhurst. Il mène ensuite avec succès une carrière d’officier en Inde et en Afrique.

Quel paradoxe ! Malgré des débuts difficiles comme député, en effet, il a été l’un des plus grands hommes d’Etat britanniques. Deux fois Premier Ministre, conservateur, le « vieux lion » a réussi à incarner le destin de son pays pendant la Seconde guerre mondiale, à partir de 1940.

Il a par ailleurs obtenu le prix Nobel de littérature à la fin de sa vie pour ses Mémoires de guerre, parues de 1948 à 1954. Ses discours pendant la guerre marquent les esprits. C’est aussi un peintre estimé.

Une personnalité forte, sans concessions, excessif, provocateur, mais non dénuée d’humour !

« Nous sommes tous des vers, mais je crois que je suis un vers luisant ».

« Je ne déteste personne ; je ne crois pas avoir d’ennemis, à l’exception d’Hitler, et encore, c’est professionnel ».

De Charles de Gaulle, il disait qu’il ressemblait à un « lama femelle surpris dans son bain ».

Laurine T. , Chaïma EG., Lucile G., élèves de seconde et de l'atelier histoire