L'enjeu de la bataille de la Somme.
La « bataille de la Somme » est une série d’assauts contre les défenses ennemies, assauts qui se déroulent entre juillet et novembre 1916. L’objectif en est de rompre le front adverse en Picardie, et d’obliger les Allemands à évacuer cette partie du territoire français, occupée depuis 1914.
Cette offensive préparée dès décembre 1915, s’inscrivait dans un plan global destiné à attaquer les Allemands et leurs alliés sur tous les fronts au cours de l’été 1916.
Carte de la bataille de la Somme
L’offensive franco-britannique est toutefois devenue une offensive essentiellement britannique, les Français étant aussi lourdement engagés à Verdun depuis février 1916.
Les gains territoriaux ont été très limités, -une douzaine de kilomètres vers l’Est et le Nord- et les alliés ont renoncé à poursuivre leurs opérations au début du mois de novembre.
Les pertes humaines ont été très élevées, particulièrement du côté britannique, qui connaît là un des moments les plus tragiques de son histoire. Plus d’un million de pertes humaines sont à déplorer (morts, blessés, disparus), dont 5000 000 environ pour les Britanniques.
La « bataille de la Somme » est un tournant dans la conduite de la guerre, tant par la durée des combats que par les moyens humains et matériels engagés.
En 1916, un constat d’échec s’impose aux deux camps en présence : ni la bataille de Verdun, ni celle de la Somme, ne sont parvenues à lever le blocage stratégique formé par la guerre de position.
La Chapelle du souvenir de Rancourt :
S’emparer du village de Rancourt signifiait, pour les alliés, rompre un lien de communication et de ravitaillement allemand, situé sur la route Bapaume-Péronne (voir carte du voyage). Ce village, comme tant d’autres, a été entièrement détruit au cours de la guerre.
Les troupes alliées l’ont partiellement repris en septembre 1916. Rancourt marque, globalement, le point maximal de progression des troupes françaises lors de la « bataille de la Somme ». Trois cimetières militaires sont regroupés sur ce territoire : français, allemand, britannique.
C’est à Rancourt que se situe la plus grande nécropole militaire française de la Somme.
La chapelle qui jouxte la nécropole est le fruit d’une initiative privée, celle de Mme du Bos, en mémoire de son fils et de ses camarades morts au combat le 25 septembre 1916, lors de la prise de Rancourt. Depuis 1937, c’est le Souvenir français qui gère ce monument commémoratif.
Le trou de mine de la Boisselle :
Cette explosion, le 1er juillet 1916, à 7h28, marque le début de la « bataille de la Somme ». Les Britanniques font exploser plusieurs charges sous les tranchées allemandes, résultat d’un long travail de sape : la galerie souterraine avait été creusée, à 16 mètres de profondeur, pendant des semaines, par des mineurs gallois. La colonne de terre projetée se serait élevée à plus de 1000 mètres. Le trou de mine de la Boisselle ou Lochnagar Crater, illustre d’une manière saisissante, la guerre des mines, terreur, entre autres, des soldats dans les tranchées.
Le parc Terre-Neuvien de Beaumont-Hamel:
Cette appellation désigne un vaste terrain acquis par le gouvernement et les femmes de Terre-Neuve ; ce terrain regroupe des monuments commémoratifs écossais et terre-neuvien, évoquant la tragédie de l’offensive du 1er juillet 1916, au cours de laquelle le régiment royal de Terre-Neuve a été décimé en une demi-heure. Seuls 68 hommes sur les 800 engagés, ont survécu.
Du haut de la butte du Caribou (emblème de Terre-Neuve : voir photos), il est plus facile d’appréhender le système des tranchées, un réseau complexe de lignes en zigzag pour éviter les tirs en enfilade et les multiples trous d’obus, même si, aujourd’hui, ces tranchées ont été largement comblées par l’action du temps.