Les taxis londoniens
J'ai bien pu apercevoir, voire voir, dès mon arrivée à Londres, la capitale anglaise, bon nombre de taxis londoniens.
Ces taxis sont une sorte de grosse voiture appelée "black cab" par les anglais et "taxi noir" en français, si l'on peut se fier à sa traduction exacte, un détail ne m'aidant pas plus que cela puisque lors de ma visite du centre ville londonien, bien que la majorité des taxis fussent noirs, je crus discerner enfin si ma vision ne me trompait pas, un petit paquet de ces taxis bien colorés de couleurs quelque peu moins neutres que le noir, ces couleurs étant pour les couleurs les plus claires : le rose, le jaune, le gris et le blanc et pour les couleurs plus foncées : le bleu marine, le rouge pourpre ainsi que le vert pastèque. Un événement supplémentaire, toujours assez inattendu pour moi, est qu'en plus des couleurs de l'arc-en-ciel utilisées pour les "black cab", ces voitures sont décorées, de part et d'autre, d'affiches publicitaires qui m’empêchent même parfois de percevoir la couleur principale du véhicule, qui n'est déjà peut-être pas noire comme son nom aurait voulu l'indiquer. Tous ces éléments dénaturent fortement, à mon goût, l'image principale du "black cab" étant devenu avec tant d'efforts et surtout tant de taxis circulant sans cesse dans la ville, un cliché typique et spécifique de Londres.
Pour expliquer ce que l'on m'avait expliqué et que je croyais vrai jusqu'à mon voyage scolaire aux abords de cette capitale majestueuse, ces taxis étaient à l'origine des voitures aux formes arrondies, de la carrosserie à l'avant, jusqu'au coffre à l'arrière pareillement à une coccinelle allemande, passant, bien sûr, par les deux portières gauches et les deux portières droites, et ayant naturellement et logiquement une couleur tout à fait noire, sur la totalité du véhicule, sans mélanges, sans dégradés et sans techniques artistiques de peinture ou de customisation particulière qui me sont sûrement proprement inconnues étant donné mon manque de compétences en dessin.
Bref. Une fois à l'intérieur, et à mon grand étonnement, ces véhicules possèdent six places en face à face, ce que je n'ai jamais vu hors de ce pays. Avec ce genre de places assises, c'est affreux à dire et j'ai honte à l'imaginer, mais je trouve que lorsque l'on est un petit peu asocial sur les bords, voire que l'on n'aime pas ou ne supporte pas la présence inconnue d'inconnuscela crée pendant un petit laps de temps ou bien pendant toute la durée du trajet un moment assez gênant où personne n'ose parler. Bien évidemment dans la mesure où l'on ne connait pas les personnes assises face à nous. Donc, pour beaucoup, ce la se résume à de nombreux moments déplaisants en perspective à chaque prise de ce fameux taxi si populaire à Londres.
En plus de ces places intérieures inconfortables, les chauffeurs sont malhonnêtes, enfin si je puis dire, puisqu'ils trouvent toujours moyen de hausser les prix, en s'y prenant de sorte à ne pas repousser les clients, mais toujours de façon à ce qu'ils prennent et montent quand même dans le taxi. Ces chauffeurs sont alors auteurs de manipulations machiavéliques à l'égard de leurs pauvres clients, qui parfois ne parlent même pas la langue, et ces augmentations de prix sont ainsi dues à de multiples et infimes raisons que je vais prendre le temps d’énumérer : départ depuis Hearthrow, paiement par carte, réservation par téléphone, utilisation le jour de Noël, le jour du réveillon, les jours fériés, si l'on se déplace après 20 heures, la nuit et le weekend, et enfin toujours dans la perspective de suppléments frauduleux, le tarif augmente aussi plus rapidement au dessus de 6 miles. Ceci est déjà bien étonnant et surprenant à mes yeux, mais une des dernières choses les plus vicieuses m'étant parvenues à l'oreille, est que lorsqu’après tout cela, le voyageur fait encore preuve de bonne foi et veut donner un pourboire, le chauffeur se permet une dernière fois d'arrondir à la Pound supérieure. Tout un tas d'informations m'ayant, ma foi, quelque peu écœurer des black cab, et de leur conducteur.
Si seulement ces taxis pouvaient vraiment être une bonne chose, je concevrais de passer outre cela, mais leur seule qualité se cache derrière un défaut. En effet, malgré l'importance d'avoir un moyen de transport à disponibilité celui-ci n'est certainement pas le meilleur, car si je peux me permettre de donner mon opinion sur ce que j'ai vu clairement, les taxis sont souvent la cause d'embouteillages, mais surtout sont plus chers que les bus, qui eux sont moins nombreux à circuler. Les bus ne posent alors pas ce souci, ou dans une moindre mesure, ont aussi des prix de départ moins coûteux, et ont des tarifs hebdomadaires, mensuels et annuels fixes qui permettent aux voyageurs de payer moins cher. C'est, enfin, à mes yeux, un avantage magistral faisant aisément concurrence aux petits taxis noirs qui ne le sont plus.
Samuel, Littérature et société.