Quelle origine géographique ?
-13 soldats issus de familles barbeziliennes et y demeurant encore en 1914.
-3 soldats issus de familles barbeziliennes parties avant 1914.
-6 soldats issus de familles venues s'installer durablement à Barbezieux.
Ainsi, 30 des soldats n'habitaient pas Barbezieux.
-12, sur des communes limitrophes ou proches : trois de Malaville par exemple.
-18, de communes plus éloignées, parfois les chef-lieux de cantons: Jarnac, Chateauneuf, Segonzac, Baignes, avec une grande dispersion.
Cette proportion élevée peut être mise en relation avec l'importance du nombre des internes au collège, souvent égal à celui des externes.
Les plus éloignés de Barbezieux venaient de la Dordogne, des alentours de la Roche-Chalais. (plus de cinquante kilomètres). Il s'agit de deux carrières parallèles d'enfants d'agriculteurs, Joseph Lagoubie et Joseph Hardouin, qui, bénéficiant de bourses, réussissent au collège leur Baccalauréat puis intègrent tous les deux Saint-Cyr, en 1898 et 1900.
Si l'influence du collège de Barbezieux est importante, elle a aussi ses limites : aucun de nos soldats ne venait d'une ville disposant d'un collège communal ou d'un lycée, alors qu'à l'inverse, le lycée d'Angoulême pouvait séduire certaines familles barbeziliennes.
On observe par ailleurs une mobilité géographique pour au moins une vingtaine de ces familles, que ce soient de jeunes agriculteurs à la recherche d'une exploitation, des commerçants ou bien des fonctionnaires changeant de poste. Le principe retenu pour la réalisation de la carte a été de considérer surtout le moment où les enfants de ces familles étaient scolarisés à Barbezieux ; retenir le seul critère du lieu de naissance n'avait souvent pas de sens.