Le ​temps anglais

​​En venant en Angleterre, je savais d'ores et déjà que le doux soleil et ses rayons chaleureux ne seraient pas là pour m’accueillir, ni pour m'illuminer dans le désert du fog environnant. Dans le bateau qui devait m'emmener par-delà la Manche, mais seulement en réalité à quelques kilomètres de nos côtes françaises tout simplement où l'astre luminaire n'est plus dans son champ d'action, je me pris à imaginer, ou tout au moins, à me préparer mentalement au temps délicieux et agréable qui saluerait mon arrivée. Je me voyais déjà déambuler comme un funambule sur les trottoirs percés de mille-et-une piscines, espérant en descendant de ce fil bétonné de ne pas prendre un bain de pieds dans les eaux usées du caniveau, car n'en déplaise à nos amis au chapeau melon mais, une douche par jour me suffisait amplement et de ce fait je décidai de me défendre contre cette humidité persistante et humide qui mouillait mes vêtements et rendaient mes cheveux lisses aussi bouclés que le pelage d'un mouton. Aussi, je devais m'armer de mon élégant raincoat tout en plastique pour un effet "mise sous vide" qui avait de l'allure et de mon umbrella noire pour me fondre dans le décor en espérant que le vent polaire ne le retourne pas et ne m'envole loin dans les nuages comme la fameuse Mary Poppins.

​​Ainsi vêtue, avec seulement trois pulls sous mon film plastique, je me savais enfin prête à affronter le vent glacial du nord, les terribles pluies diluviennes de la moisson british et la perte de notre astre solaire. Tel Bibendum ou un sumo sans force, je descendis de mon bateau, emmitouflée et protégée des nuages anglais pleurant mon arrivée, mais la seule protection dont j'eus besoin fut de la crème solaire et des lunettes de soleil car le mauvais temps n'était finalement qu'un cliché selon mon voisin de voyage au délicat accent anglais qui m'offrit un bob avant de partir en souriant sous le soleil chauffant dans un ciel bleu sans nuages, ni brise.

​Axelle, 1ère L